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BA111OD S'ATTAQUE AU CHRONOGRAPHE

Le 11 octobre 2022, trois ans après avoir lancé sa propre montre dans le seul but de prouver qu'il existait une faille dans le modèle économique traditionnel en proposant un nouveau modèle de distribution, Thomas Baillod a lancé un chronographe de fabrication suisse animé par un mouvement Valjoux pour moins de 1 000 CHF. Retour sur une entreprise disruptive.

L'aventure de Thomas Baillod et de sa marque de montres BA111OD, est un parfait exemple de ces réussites rapides rendues possibles parce qu’une personne a su entrevoir un dysfonctionnement dans un système et proposer un modèle alternatif qui fonctionne. Son but n’a jamais été de créer une marque de montres, mais de repenser le mode de distribution horlogère en inventant ce qu’il appelle le «we-commerce», qui donne une place centrale au client, parce que celui-ci est à la fois acheteur et vecteur de vente. Ce faisant, Thomas Baillod a créé un pont entre le commerce et le e-commerce.

 Comment définissez-vous ce concept de «we-commerce» que vous avez développé?

Comme l’évolution naturelle du e-commerce qui lui-même est l’évolution du commerce, le modèle traditionnel que l’on connaît tous. L’arrivée du digital a donné naissance au marketing digital et, dans sa déclinaison de distribution, il s’agit du ’e-commerce, un modèle «direct to consumer» qui a l’énorme avantage de récupérer les marges liées à la distribution, mais qui est très pauvre en expériences par rapport à celles faites en magasin. Mon point de départ était une réflexion académique: je voulais réconcilier le physique et le digital, le commerce et le e-commerce. Mais je suis allé plus loin en ajoutant une composante communautaire, que j’ai appelée le «we-commerce» et qui permet de basculer dans un paradigme digital tout en y ramenant une émotion et un contact physique.

Mon modèle s’appuie sur le « social selling », avec un client qui occupe une place centrale. Il n’est plus celui que l’on laisse au bout de la table, qui regarde tout le monde - marques, intermédiaires, influenceurs - faire un gueuleton et ne reçoit rien à manger, à qui personne n’adresse la parole, qui se lève à la fin de la soirée, paie l’addition pour tout le monde et à qui personne ne dit merci. A la base de cette réflexion, il y a le constat que l’on vit dans un modèle économique où les vrais héros de l’industrie, ceux qui produisent les montres, sont traités de « sous-traitants » et sont cachés, et où les vrais patrons, ceux qui paient l’addition, les clients finaux, ne sont pas considérés. Un modèle qui ne reconnaît pas ceux qui produisent et ceux qui achètent est un mauvais modèle à mes yeux. Dans mon modèle, co-traitants et clients finaux sont assis au milieu de la table, tout le monde leur parle et les remercie.

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Texte original : Isabelle Cerboneschi - français - Europastar


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